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Il y a les enfances idylliques, emplies de bon souvenirs, les enfances normales avec de bons et mauvais souvenirs et il y a les autres. Celles qu'on appelle plus couramment les enfances difficiles. Leeann a connu le troisième cas. Elle vivait sous le joug d'un père, ou plutôt d'un beau-père violent. Car de son père biologique, Lee n'a aucun souvenir. Elle sait de lui qu'il était médecin et qu'il avait quitté le domicile familial pour effectuer une mission humanitaire en Afrique. Il avait été porté disparu et sa mère Catherine n'avait plus jamais eu de nouvelle de lui. Avec le temps et à force qu'on le lui répète, Catherine avait accepté qu'elle ne reverrait sans doute jamais son mari et qu'elle devait aller de l'avant. Elle rencontra un dénommé Franklin. Fragile et facilement influençable au moment des faits, Catherine tomba rapidement sous les charmes de Franklin et il se mirent ensemble. Leeann devait avoir environ six ans à l'époque où Frank s'installa dans leur modeste appartement. Dès lors le cauchemar débuta. Cet homme si prévenant se montra sous un autre jour, autoritaire, violent, criblé de dettes de jeux, il fit de Catherine son esclave moderne. Le jour de la paye il lui exigeait son salaire pour pouvoir subvenir à ses propres besoins. Leeann essuyait pour un oui ou pour un non les accès de colère de Franklin que ce soit à mains nues ou avec des accessoires. Il interdisait à la petite rouquine de faire un sport pour éviter le passage au vestiaire. Il faisait généralement en sorte de la frapper à ses endroits non-visibles pour ne pas éveiller les soupçons de son institutrice. Leeann aimait l'école plus que sa maison à cette époque. Au moins à l'école il n'y avait pas Frank, la télé trop forte et l'odeur écœurante de ses cigarillos. Et quand sa mère ne revenait pas avec suffisamment d'argent il se vengeait sur sa fille. Il avait trouvé un système imparable pour parvenir à ses fins. Cette situation dura à peu près jusqu'à la fin de l'adolescence de Leeann.

Un jour, Franklin dans une rage plus puissante qu'à l’accoutumée leva la main sur Catherine puis sur Leeann sans mesurer sa force. Aveuglé par la colère, il asséna un coup de poing à la mâchoire de la jeune fille (chose qu'il aurait évité en tant normal pour les marques que cela aurait pu causer). L'adolescente perdit l'équilibre et fit une mauvaise chute en arrière, la moitié de son corps allant s'étaler contre la table basse en verre flambant neuve de Frank. La table ne résista pas sous le poids de Lee et un fracas résonna dans tout l'appartement. Quelques instants plus tard, c'est à la porte que l'on frappa. Frank dédaigna se déplacer pour aller voir qui osait le déranger dans un moment pareil. Il eut la surprise de tomber sur des agents de police braquant leurs armes sur lui. En moins de temps qu'il n'en fallut pour le dire, les policiers le maîtrisèrent tandis que deux de leurs collègues pénétrèrent dans l'appartement à la recherche d'autres personnes. C'est là qu'ils découvrirent la mère et la fille. D'un appel à la radio sur son épaule, l'un des deux policiers appela les secours.

Alors que la vérité éclata au grand jour, Catherine et Leeann préparaient leur départ. Cette fois, Catherine jura qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'elle ne ferait plus que s'occuper uniquement de sa fille. La mère attaqua son ex-petit en justice, grâce à des soutiens inespérés de son entourage et de ses voisins de l'immeuble avec qui elle avait sympathisé, elle loua les services d'un avocat qui se chargea de régler l'affaire tandis que les deux Griffith faisaient leurs bagages pour Boston à des centaines de kilomètres d'Indianapolis. Mais à mi-chemin, Leeann informa sa mère de ses plans pour son sa majorité. En effet, la jeune fille voulait s'engager dans l'armée américaine et plus particulièrement dans l'aéronavale. Depuis longtemps, elle nourrissait l'espoir de pouvoir un jour être au commande d'un avion de chasse, d'un bombardier ou encore d'un ravitailleur. Penser à son rêve de pilote l'avait souvent aidé à supporter son quotidien difficile. Pas tellement favorable au chemin que souhaitait prendre sa fille, Catherine ne lui opposa pourtant pas de catégorique refus. Elle lui fit seulement des mises en garde et l'accompagna volontiers le jour de son recrutement.


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Cpt. Mitchell : "Mme Griffith ravi de vous revoir"
Catherine G. (haletante): "Docteur j'ai eu votre message, je suis arrivé aussi vite que j'ai pu, comment va-t-elle ?"
Cpt. Mitchell : "Votre fille est réveillée Madame"
Catherine G. : "C'est vrai ? Oh mon dieu il faut que je la vois !"
Cpt.Mitchell : "Je vais vous demander de patienter encore quelques minutes, l'infirmière termine ses soins mais je dois vous prévenir qu'elle est très fatiguée et qu'elle risque ne pas rester éveillée très longtemps. Aussi évitez de trop la fatiguer sinon vous ne profiterez pas de ses yeux ouverts longtemps."
Catherine G. (émue) : "Merci Docteur, merci pour tout ce que vous avez fait"
Cpt. Mitchell :"Je n'ai fait que mon travail Madame, d'ailleurs il n'est pas terminé.
Catherine G. : "Que voulez-vous dire ?"
Cpt. Mitchell : "Elle semble avoir quelques troubles de la mémoire. Elle ne se souvient pas du crash ni d'avoir été promue Capitaine de Corvette. D'après son dossier militaire cela remonte à six mois environ. C'est une chose qui arrive couramment dans ce genre de cas. Pour l'instant, il est difficile de dire si c'est réversible ou permanent mais nous aurons tout le temps de nous en assurer dans les prochains jours"

Pas tellement rassurée Catherine alla ensuite voir sa fille. Elle était venue souvent depuis qu'elle avait été rapatriée sur le sol américain. Les premiers jours elle était restée en permanence mais ne voyant aucune évolution de l'état de sa fille et son boss la pressant de revenir au travail sinon elle devrait se chercher une place ailleurs, Cathy avait espacé ses visites. Quand elle fit son apparition dans la chambre de sa fille, Leeann reconnut immédiatement sa génitrice. Elle lui fit un timide sourire et un petit signe de la main qui la fit grimacer. Griffith mère s'avança au chevet de son enfant et tâcha de cacher son émotion à sa fille. La blonde avait le teint blafard, les yeux cernés et son regard portait à croire qu'elle n'était pas tout à fait présente dans la pièce. Elles échangèrent quelques mots. La conversation semblait pénible à Leeann, elle parlait de manière lente, comme si elle avait du mal à organiser ses idées. Comme l'avait prévu le Capitaine Mitchell, Leeann ne resta pas longtemps éveillée.

Quelques jours plus tard, au cours d'une conversation :

Catherine (un peu embarrassée) : "Leeann il faut que je te parle de quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques temps."
Leeann : "Je t'écoute mais dépêche-toi je commence à fatiguer"
Catherine : "Je ne t'ai jamais vraiment parlé de ton père et ce qui t'es arrivé m'a pas mal fait réfléchir. Je crois que tu as le droit de connaître la vérité sur ton père."
Leeann (commence à devenir anxieuse) : "Tu m'as toujours dit qu'il t'avait abandonné quand il a su que tu étais enceinte de moi"
Catherine : "Ce n'est pas tout à fait exact. Ton père et moi avons vécu ensemble pendant quatre ans. A l'époque il faisait ses classes à l'école des officiers de l'aéronavale."
Leeann : "Attends, mon père était un pilote ?"
Catherine : "Laisse-moi continuer s'il te plaît, ce n'est pas facile pour moi de te parler de ça... Ton père était un pilote très prometteur. Quand il a terminé ses classes, j'ai appris que j'étais enceinte de toi. On était jeune et je ne me sentais pas le courage d'affronter cette grossesse sans ton père à mes côtés, je ne voulais pas qu'il parte et prenne le risque de ne jamais revenir. Je voulais offrir à mon enfant un père et pas une courant d'air qui aurait pu terminer en héros de guerre en photo au-dessus de la cheminée. Alors quand on s'est vu pour la dernière fois je lui ai demandé de choisir entre moi et l'armée. Je lui ai expliqué mes craintes sans lui dire clairement que j'attendais un enfant de lui et il a préféré sa carrière. Je me suis énervée et je l'ai quitté. C'est la dernière fois que je l'ai vu. Quand tu m'as annoncé que tu voulais t'engager dans Aéronavale toi aussi j'ai cru que tu avais découvert la vérité et quand je me suis rendue compte que tu suivais le même chemin de carrière que lui sans le savoir j'ai préféré te soutenir dans ta démarche. L'armée m'avait séparé de l'homme que j'aimais, je ne voulais pas risquer de perdre ma fille de la même manière."
Leeann : "Tu es en train de me dire que non seulement mon père n'a jamais existé mais qu'en plus de cela il est peut-être toujours en vie ?"

Catherine ouvrit la bouche pour répondre à sa fiche mais elle fut interrompue par quelqu'un qui toqua à la porte. La mère de la jeune femme invita la personne à entrer et deux militaires, un pilote de l'aéronavale et un officier des Marines apparurent dans l'encadrement de la porte.

Cpt Rabb : "Bonjour, Capitaine de Corvette Harmon Rabb et Lieutenant Colonel Sarah MacKenzie du burau du JAG, vous vous souvenez de nous Capitaine Griffith ?"


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Aujourd'hui, le crash du F-14 de Leeann remonte à deux ans. La blonde vit dans le petite ville de Cosmopolis en Australie. Leeann est instructrice de vol dans l'aéronavale australienne. En effet, elle participe à un programme d'échange et de coopération entre la Marine américaine et Marine australienne. Au lieu de vivre à la base à quelques kilomètres de Cosmopolis, Leeann a pris un petit appartement en ville. Elle n'avait pas envie de vivre dans la base en dehors de ces heures de services et comme ses supérieurs ne s'y opposaient pas elle en a profité. Leeann a également décroché un travail dans ce que l'on pourrait appeler la protection civile. En effet, si les pompiers ou la police ont besoin d'un pilote d'hélicoptère en renfort de leurs effectifs, ils font appel à elle. Elle a toujours des engagements dans l'Armée Américaine et tous les six mois elle doit s'absenter pour aller passer une évaluation et faire son quotas d'heures de vol.

Mon pêché c'est la colère. A dire vrai je suis une véritable cocotte minute. Je ne m'énerve pas facilement mais quand je me mets en colère c'est que vraiment vous l'avez cherché et comme on dit par chez moi ça chie des bulles ! Tous aux abris car quand j'explose vous en prenez pour votre grade et j'ai la répartie sévère. Après coup, je regrette parfois de m'être emportée dans de telles proportions et je vais m'excuser bien volontiers mais il ne faut pas pousser non plus. J'admets mes erreurs mais quand j'ai raison vous écrasez ! J'ai la sensation parfois que ces explosions de colère me consument, me rongent. Quand elles se produisent, elles me pompent pas mal d'énergie et je me sens souvent sans pêche après. C'est une sensation un peu étrange que je n'explique pas mais je n'aime pas trop l'éprouver.

Dans la vraie vie, mon pseudo c'est : Sheppynette. Je suis de sexe féminin et je vis en France. J'ai 22 ans. Je suis actuellement en études du chômage de mon métier et je peux me connecter facilement 5j/7. Quand j'ai vu le forum, je me suis dit c'est beau, c'est intéressant, j'achète ! . Si je veux un parrain ? oui.